Black Mirror
Motion design

J’ai imaginé une séquence d’ouverture pour la saison 1 de Black Mirror, avec l’envie de plonger immédiatement le spectateur dans le cœur du propos : un monde qui nous observe autant qu’on l’observe, un spectacle dérangeant dont nous sommes à la fois témoins et responsables.
Ce projet m’a permis de travailler à la frontière du design graphique, du motion design et de la critique sociale, dans une esthétique glitchée, cassée, où chaque image devient une métaphore de nos paradoxes modernes.
Client
Netflix (fictif)
Responsibility
motion design
Project Category
motion design
Year
Dec 15, 2024
Le défi était de taille : comment capturer l’essence d’une série aussi iconique que Black Mirror en quelques secondes seulement ?
Le vrai défi de ce projet, c’était de ne pas en faire une simple intro stylisée, mais un miroir à part entière : un générique qui nous tend le reflet inconfortable de notre propre position de spectateur.
À travers Black Mirror, Charlie Brooker ne raconte pas juste des dystopies : il critique le regard que l’on pose sur ces dystopies. Et nous regarde le regarder.
– J’ai commencé par analyser les thématiques récurrentes de la série : surveillance, technologie invasive, perte de repères et le spectacle.
– J’ai ensuite construit un storyboard en misant sur une narration non-linéaire, faite de fragments, d’erreurs numériques et de tensions visuelles.
– J’ai travaillé des textures glitchées, des typographies brisées, et intégré des bruitages électroniques pour renforcer l’impact sensoriel.
– J’ai volontairement adopté une direction artistique sombre et minimaliste, avec des transitions saccadées et imprévisibles, en écho à l’instabilité des épisodes.
– J’ai pensé le rythme et la bande-son comme une montée d’angoisse, une tension croissante jusqu’au basculement final, celui de l'écran noir.
Le résultat : un générique animé court, dense et immersif, qui plonge instantanément dans l’univers de Black Mirror.
J’ai voulu faire de ce projet un vrai manifeste visuel : une entrée en matière qui dérange autant qu’elle fascine, où le glitch devient langage, et où l’écran devient surface de réflexion.
Comme Black Mirror elle-même, cette ouverture invite à regarder… et à se regarder.
